Retour sur l’extension de l’unité de soins intensifs neuro-vasculaires du CHU

La direction du CHU de Dijon a inauguré la semaine dernière l’extension de l’unité de soins intensifs neuro-vasculaires et le nouvel hôpital de jour de neurologie spécialisé dans les troubles cognitifs et les pathologies du mouvement.

26 décembre 2023 à 6h30 par la rédaction

La direction du CHU a inauguré l’extension de l’unité de soins intensifs neuro-vasculaires
La direction du CHU a inauguré l’extension de l’unité de soins intensifs neuro-vasculaires
Crédit : Photo CHU de Dijon

Le service de neurologie du CHU Dijon Bourgogne, dirigé par le professeur Yannick Béjot (par ailleurs vice-président recherche de l’établissement), se dote d’un hôpital de jour spécialisé dans l’accueil de patients atteints de troubles cognitifs et de pathologies du mouvement. Il a également étendu l’unité de soins intensifs neuro-vasculaires, dont la capacité est portée de 10 à 15 lits et bientôt 20.

« Cette double inauguration illustre l’étendue du périmètre sur lequel intervient le service de neurologie : nous prenons en charge aussi bien l’hyper-urgence, à travers l’accueil de patients victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC), que des pathologies chroniques neuro-évolutives, telles que les maladies d’Alzheimer et apparentées ou Parkinson. Nous faisons face à une croissance importante du nombre de cas pris en charge, du fait notamment du vieillissement de la population. Dans ces surspécialités, des avancées majeures sont en cours en matière d’offre thérapeutique. L’ouverture de ces nouvelles unités permettra aux patients du CHU Dijon Bourgogne et de tout le territoire d’en bénéficier. », selon le professeur Yannick Béjot, chef du service neurologie.

Déménagement, extension et modernisation de l’USINV

L’unité de soins intensifs neuro-vasculaires du CHU Dijon Bourgogne prend en charge les urgences neuro-vasculaires : accidents vasculaires cérébraux (AVC) ischémiques ou hémorragiques, accidents ischémiques transitoires (AIT), thrombophlébites cérébrales, hémorragies méningées. Il existe seulement deux unités de ce type sur le territoire de l’ex-région Bourgogne. L’USINV de Dijon est la seule au sein de laquelle il est possible d’effectuer une trombectomie mécanique, permettant de retirer le caillot par voie endovasculaire dans certains infarctus cérébraux, en bénéficiant d’un plateau technique de neuroradiologie interventionnelle de haut niveau. Unité reconnue pour sa compétence pointue, elle intervient auprès des hôpitaux de toute la Bourgogne et du Sud-Haut-Marnais pour assurer des actes de télémédecine et garantir une prise en charge optimale des AVC.

L’USINV, jusqu’à présent installée au premier étage de l’hôpital François-Mitterrand, a été transférée dans des locaux neufs, au premier étage du nouveau Hall D. Elle se situe donc désormais dans le même bâtiment que les services d’urgences et d’urgences pédiatriques. Elle est opérationnelle depuis le 19 octobre 2023. Pour l’instant, l’USINV compte 15 lits, contre 10 précédemment. L’aménagement réalisé dans ces nouveaux locaux est conforme aux attentes et aux besoins des patients et des équipes soignantes : les lits sont disposés dans des boxes qui garantissent l’intimité des patients, chacun dotés d’une fenêtre garantissant un éclairement naturel. Dans une deuxième phase de travaux qui doit aboutir dans le courant du 1er semestre 2025, cinq lits supplémentaires seront déployés dans les anciens locaux de l’USINV, ce qui portera la capacité de l’unité à 20 lits. Un dimensionnement adapté à la perspective d’une augmentation de 30 à 35 % du nombre d’AVC prévue dans les toutes prochaines années en raison du vieillissement de la population. L’unité a été dotée, à l’occasion de ce transfert, d’équipements modernes qui contribuent à une meilleure prise de charge des patients, offrent de meilleures conditions de travail aux personnels soignants et limitent les risques infectieux. Le service fonctionne actuellement avec 18 infirmier(e)s diplômé(e)s d’État, à raison de trois par jour et trois par nuit, en services de 12 heures consécutives ; neuf aides-soignantes, à raison de deux par jour et une par nuit, récemment passées également en services de 12 heures ; et quatre agents de service hospitalier (une en poste le matin, une le soir). De nouveaux recrutements sont prévus dans le cadre de la mise en application d’un décret sur les soins critiques de 2023 entraînant le renforcement des équipes dans les unités de soins intensifs.

« L’aménagement de l’unité en boxes individuels permet d’accueillir désormais les proches au chevet des patients tout en garantissant intimité et confidentialité, d’améliorer les conditions de prise en charge, notamment pour les patients en fin de vie. Ces conditions de travail améliorées contribuent à l’attractivité d’un service qui, pour l’instant, ne rencontre pas de difficulté de recrutement. ». Caroline Prum, cadre supérieure de santé au pôle neurosciences. 




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