Cris racistes pendant DFCO - Amiens : le suspect libéré

48h après le match DFCO / Amiens, la personne qui avait été interpellée et qui était suspectée d’être l’auteur des cris racistes a été libéré ce dimanche soir. Voilà ci-dessous les explications du procureur de la République de Dijon.

15 avril 2019 à 4h30 par la rédaction

Crédit : DFCO

« Au cours du match de football DIJON-AMIENS qui se jouait à Dijon le vendredi 12 avril 2019, des cris à caractère raciste ont été entendus.


Une enquête de flagrance a été immédiatement diligentée par la sûreté départementale du commissariat de Dijon et une personne a été placée en garde à vue. Sa garde à vue a fait l’objet d’une prolongation, samedi 13 avril en début de soirée.


À l’issue de celle-ci, la personne a été présentée ce jour au parquet de Dijon, qui a ouvert une information judiciaire.


Il s’agit d’un homme de 22 ans, demeurant à DIJON. Il conteste les faits.


Le procureur de Dijon a requis sa mise en examen des chefs de :


- Provocation publique à la haine ou à la violence, en raison de l’origine ou la prétendue race, par paroles ou images. La peine maximale encourue pour ce délit est de 1 an d’emprisonnement et 45.000 € d’amende, outre diverses peines complémentaires possibles, dont la diffusion de la décision et un stage de citoyenneté.


- Provocation à la haine ou à la violence lors d’une manifestation sportive. La peine maximale encourue pour ce délit est de 1 an d’emprisonnement et 15.000 € d’amende, outre diverses peines complémentaires possibles, dont une interdiction de stade pour une durée de 5 ans.


Il a en outre requis son placement sous contrôle judiciaire avec :


- obligation de pointer au commissariat de Dijon à la mi-temps de chaque match du DFCO


- interdiction de se rendre sur tout lieu où serait organisée une manifestation sportive ouverte au public


- interdiction d’entrer en contact avec les membres du groupe des supporters des « Lingon’s boys »


Le magistrat instructeur n’a pas suivi les réquisitions du parquet et n’a pas mis en examen la personne déférée, mais l’a placée sous le statut de témoin assisté. Elle n’a donc pas été placée sous contrôle judiciaire.


Le parquet envisage l’exercice d’une voie de recours. »


Communiqué d’Éric Mathais, procureur de la République