Nouveau cas mortel de méningite à Dijon : "un cas isolé" selon l'ARS

Suite au décès vendredi dernier au CHU de Dijon d'un jeune homme de 23 ans des suites d'une méningite, l'Agence Régionale de Santé a envoyé un communiqué de presse ce mercredi soir pour donner des précisions sur cet événement. Voilà ci-dessous ce communiqué.

3 janvier 2018 à 16h39 par Fabrice Aubry

Un cas d’infection invasive à méningocoque (IIM) a été signalé à l’Agence régionale de santé le 29décembre 2017. Les premières analyses établissent qu’il s’agit d’un méningocoque de type W. Unecomparaison de la souche avec celle en cause sur le campus fin 2016 va être réalisée par le Centrenational de référence (CNR). 


Le jeune homme, âgé de 23 ans et domicilié à Chenove, hospitalisé au CHU de Dijon dans la journéedu 29 décembre, est décédé dans la nuit même. Il s’agit d’un cas isolé, aucun autre cas de méningitede sérogroupe W n’ayant été signalé à l’ARS dans les 3 derniers mois au sein de cette zonegéographique. L’ARS a identifié les sujets contacts de l’entourage proche pour leur proposer uneantibiothérapie préventive. Ces personnes se verront proposer également une vaccination.En 2016, 526 IIM ont été notifiées en France. En 2017, 19 cas ont été signalés en Bourgogne-FrancheComté.La majorité des cas survient de manière sporadique. Le sérogroupe B était majoritaire (51,6%), suivi par le sérogroupe C (26,5%), le sérogroupe Y (12,3 %) et le sérogroupe W (8,9 %). Lamortalité était de 12 % pour l’ensemble des cas. Elle est plus élevée en France pour le sérogroupe W(24 % en 2016). 


L’extension des mesures préventives à une population plus large n’est pas recommandée enprésence d’un cas unique. Néanmoins, l’ARS suit avec attention la situation des IIM pour identifierprécocement tout regroupement spatio-temporel de cas et contribuer à une adaptation éventuelledes recommandations vaccinales. 



A propos des infections invasives à méningocoque : Le méningocoque est un germe qui se transmet de personne à personne par les gouttelettes desalive par contact rapproché. Ce germe très fragile, ne survit pas dans l’environnement, ce qui nenécessite pas de désinfection des locaux fréquentés par un malade.Les infections invasives à méningocoques sont des maladies rares en France. La méningite est laforme la plus fréquente. Elle se traduit par une fièvre, des maux de tête, une raideur de nuqueaccompagnée de vomissements et une gêne à la lumière. D’autres signes, en particulier digestifs ouarticulaires, peuvent survenir, ainsi que l’apparition de taches rouges sur le corps qui progressentrapidement.En cas de doute, il faut consulter sans délai son médecin traitant ou appeler le centre 15.