Binges : nouvelle mobilisation contre la fermeture annoncée d’une classe

Une nouvelle mobilisation est prévue ce mardi 10 juin dès 7h30 devant l’école primaire de Binges, en Côte-d’Or. À l’appel des représentants de parents d’élèves, les familles, les élus et les habitants de Binges, Cirey-lès-Pontailler, Tellecey et Étevaux se rassembleront pour dire non à la fermeture d’une classe prévue à la rentrée prochaine.

Une école en alerte face à une fermeture jugée injuste
Malgré l’inscription récente de 11 nouveaux élèves, venant compenser les départs prévus à la fin de l’année scolaire, les autorités académiques n’ont pour l’instant pas reconsidéré leur décision. La suppression envisagée d’une classe entraînerait, selon les parents d’élèves, une forte dégradation des conditions d’enseignement.

Dès septembre, les classes pourraient ainsi accueillir 24 élèves de la Grande Section au CE1 et jusqu’à 29 élèves du CE2 au CM2, dans des niveaux doubles voire triples, alors que les programmes évoluent, notamment pour le CP au CM1.

Les plus jeunes ne sont pas épargnés : les Petite et Moyenne Sections se retrouveraient elles aussi regroupées à 29 élèves par classe, un chiffre inquiétant pour l’épanouissement et le suivi pédagogique des tout-petits.

Une première mobilisation déjà suivie
Le 25 mars dernier, une première action avait déjà rassemblé la communauté éducative locale. Depuis, la pétition contre la fermeture de classe a recueilli plus de 600 signatures, preuve d’un soutien massif au maintien de l’effectif actuel. "L’objectif est clair : garantir des conditions d’apprentissage dignes pour tous les enfants", martèle Benoît Massé, représentant des parents d’élèves du RPI de Binges.

Une école rurale symbole de vitalité territoriale
Au-delà de la question des effectifs, cette mobilisation soulève un enjeu plus global : celui de la place de l’école dans les villages ruraux. Pour les parents, "l’école de Binges est un pilier du territoire, un facteur de lien social et d’attractivité pour les familles". Sa fragilisation serait un mauvais signal pour l’avenir du monde rural.

Appel au soutien et à la visibilité
Les parents appellent la presse, les citoyens et les responsables politiques à relayer leur message. Leur demande est simple : que l’Académie revienne sur sa décision, à la lumière des nouvelles inscriptions et des réalités locales.

Le rassemblement de ce mardi 10 juin au matin sera décisif pour faire entendre la voix des familles et défendre une école à taille humaine, où chaque enfant peut bénéficier de l’attention qu’il mérite.