« C'est le symptôme de l'abandon de nos valeurs » : Shein provoque la colère de la député Océane Godard

L’ouverture imminente d’un magasin Shein en plein centre-ville de Dijon continue de susciter des réactions politiques. Après la maire Nathalie Koenders, c’est au tour de la députée de la première circonscription de Côte-d’Or, Océane Godard, de dénoncer avec vigueur cette implantation. Elle considère comme « un symbole de la faiblesse politique de l’Union européenne et une menace pour nos territoires. »

Un modèle économique jugé destructeur

Dans un communiqué publié ce mardi 4 novembre, la parlementaire ne mâche pas ses mots. Pour elle, l’arrivée de Shein à Dijon dépasse largement le cadre commercial : « C’est le symptôme criant de l’abandon de nos valeurs et de notre souveraineté économique », écrit-elle.

Océane Godard déplore les conséquences du modèle de l’enseigne chinoise : des produits de basse inférieure, fabriqués selon elle dans « des conditions de travail indignes » en Asie, et vendus à très bas coût grâce à un « dumping social et écologique organisé ». 

Une offensive contre les commerces locaux

Selon la députée, l’installation d’un magasin Shein en centre-ville est loin d’être anodine. Elle y voit une stratégie visant à « vider nos territoires de leur substance, de leur identité et de leur vitalité ». À l’inverse elle défend les artisans, commerçants et entreprises locales qui « créent des emplois et préservent notre savoir-faire », et dont les efforts seraient selon elle « réduits à néant » par ce type d’acteur international.

Un appel à l’action européenne et citoyenne

Océane Godard s’indigne que des plateformes comme Shein puissent profiter du marché commun européen sans respecter ses règles. Elle questionne l’inaction des institutions face à la circulation de produits « contrefaits, fabriqués dans l’opacité la plus totale ». Déjà engagée sur ce sujet aux côtés de l’eurodéputé Pierre Jouvet, elle rappelle sa participation récente à une tribune dans Libération contre un partenariat entre La Poste et la plateforme chinoise Temu.

La députée appelle l’Union européenne à réagir fermement, mais interpelle également les citoyens : « Nous ne sommes pas de simples consommateurs : nous sommes des consom’acteurs. »