Ça chauffe encore entre Emmanuel Bichot et Hamid el Hassouni

L’incendie d’une cabane de chantier en fin de semaine dernière à la Fontaine d’Ouche a donné lieu à un nouvel échange tendu entre Hamid el Hassouni, l’un des adjoints à la mairie de Dijon, et Emmanuel Bichot, figure de l’opposition au conseil municipal, via les réseaux sociaux et par communiqué.

24 avril 2023 à 12h00 par Fabrice Aubry

Emmanuel Bichot et Hamid el Hassouni se sont invectivés via les réseaux et par communiqué
Emmanuel Bichot et Hamid el Hassouni se sont invectivés via les réseaux et par communiqué
Crédit : Photo K6FM et ville de Dijon

Nos confrères du « Bien Public » indiquaient ce week-end qu’une cabane de chantier avait pris feu dans la nuit de jeudi à vendredi dans le quartier de la Fontaine d’Ouche, à Dijon, juste à côté d’une mosquée. Fort heureusement, le sinistre a pu être maitrisé par les pompiers et les flammes n’ont apparemment pas touché le lieu de culte. Alors que les circonstances de cet incendie sont encore floues et que l’enquête se poursuit, cet incident a provoqué une forte émotion dans la communauté musulmane dijonnaise en cette période de l'Aïd qui célèbre la fin du Ramadan. Hamid el Hassouni, l’un des adjoints à la mairie de Dijon, s’est exprimé à ce sujet sur sa page Facebook : 

Suite à cela, Emmanuel Bichot a répondu à Hamid el Hassouni via un communiqué :

« M. El Hassouni affirme sur les réseaux sociaux qu’un lieu de culte a été incendié, ce qui est matériellement faux. Selon la presse locale, les premiers d’éléments d’information n’indiqueraient pas de lien direct entre la présence d’un lieu de culte et l’incendie. Attendons les résultats définitifs de l’enquête, avec toute l’attention que mérite la protection des lieux de culte. Mais il ne s’arrête pas là, et s’empresse de me désigner comme responsable d’un attentat contre un lieu de culte musulman ! Cette accusation serait grave, si elle n’était grotesque. Il parle de « déclarations belliqueuses » au sein du conseil municipal, mais je n’ai jamais manifesté aucune hostilité à l’égard des cultes, dès lors qu’ils respectent le cadre républicain. Le débat sur les modalités de construction d’une mosquée à la Fontaine d’Ouche ne relève pas de la « suspicion ». Les faits controversés sont avérés, nous en avons apporté les preuves :

- L’opération a été décidée dans un contexte de clientélisme électoral, avec un engagement de mise à disposition d’un terrain communal pris en catimini par la municipalité sans information du conseil municipal, à la veille des élections municipales de 2020 ;

- Une première délibération pour conclure un bail de 50 ans pour un loyer symbolique a été votée dans des conditions contraires à la législation sur les cultes en France. Suite à notre recours, le maire a dû résilier le bail et faire voter une nouvelle délibération, pour se mettre en conformité avec la loi ;

- Nous avons constaté cependant que cette nouvelle délibération n’était pas complétement respectée, la collecte des fonds se poursuivant sous couvert d’une association qui n’est pas habilitée à cet effet. Demander le respect de la loi ne fait pas de nous des « extrémistes », bien au contraire ! La municipalité ne rend pas service à nos compatriotes musulmans, en voulant les soustraire aux lois de la République. Elle entretient des liens privilégiés avec la mouvance islamiste des Frères musulmans. Ne continuons pas dans cette voie. » 




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