Deux associations mettent en garde sur cet axe dangereux à vélo à Dijon

L'Association Fontainoise de Réflexion et d’Action (AFRA) et Ensemble à vélo (EVAD) rappelle dans un communiqué paru ce mardi matin un problème de conditions de circulaiton dans l'agglomération dijonnaise.

Ce samedi 27 septembre, une trentaine de cyclistes se sont réunis pour une deuxième balade urbaine « Les Allo à Vélo » sur le boulevard des Allobroges.. L’objectif : alerter sur la dangerosité de cet axe entre Fontaine-lès-Dijon et Dijon et réclamer des aménagements cyclables sécurisés pour relier les quartiers sans passer par le seul centre-ville.

Une balade militante de 5 km pour rappeler l’urgence

Le parcours, d’environ 5 km, a permis de traverser les zones les plus critiques du boulevard des Allobroges, longtemps pointé comme un « point noir » pour les cyclistes. Après la balade, une animation a été organisée au Parc des Basses Combottes avec le soutien de DIVIA Vélo, l’association Amobisol (mobilités douces et solaires à Talant) et un orchestre local.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte national et local renforcé par les résultats récents du Baromètre vélo 2025 réalisé par la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB).

Des résultats médiocres : Dijon notée D, Fontaine‑lès‑Dijon en E

Le Baromètre vélo 2025, qui a mobilisé plus de 2 200 réponses sur la métropole dijonnaise (+60 % par rapport à 2021), confirme l’intérêt croissant pour le vélo. Mais les bilans ne sont pas favorables : Dijon obtient la note D, tandis que Fontaine-lès-Dijon reste classée E, sur une échelle allant jusqu'à F.

Selon EVAD, ces résultats indiquent une stagnation, voire une régression, des conditions de sécurité et de confort pour les cyclistes. De nombreux points noirs, dont le boulevard des Allobroges, persistent sans avoir été traités suffisamment selon l'association.

Au cœur des municipales 2026 : exiger des engagements

Depuis longtemps, EVAD et AFRA réclament que la métropole dijonnaise relie ses quartiers par des axes cyclables structurants. Dans la perspective des élections municipales de 2026, les associations annoncent dès aujourd’hui des actions de sensibilisation auprès des listes candidates pour les inciter à prendre des engagements clairs sur les mobilités actives.

Dijon Métropole s’est donné l’objectif d’atteindre 12 % de part modale vélo d’ici 2030. Pour l’atteindre, il est "urgent d’augmenter à la fois le niveau d’ambition et les moyens financiers et techniques consacrés aux mobilités actives", déclarent les deux associations.