La population en hausse à Dijon et en Côte-d’Or, mais en baisse en Bourgogne-Franche-Comté

Entre 2017 et 2023, la Côte-d’Or fait partie des rares départements de Bourgogne-Franche-Comté à afficher une croissance démographique. Un dynamisme porté avant tout par Dijon et sa périphérie, tandis que plusieurs territoires ruraux s’enfoncent dans le déclin.

Publié : 6h20 par
Léon Charpenay - Redacteur Web

Pigiste

Dijon et la Côte-d'Or sont en croissances démographiques d'après les chiffres de l'INSEE.

Selon les dernières données publiées par l’Insee, au 1er janvier 2023 la population de la Côte-d’Or s’élève à 540 100 habitants, en hausse moyenne de +0,2 % par an sur la période 2017-2023. Cette progression, bien que modeste, place le département dans une position favorable comparée au reste de la région, qui dans son ensemble connaît un léger repli démographique (-0,1 % par an en moyenne).

En hausse à Dijon, mais pas à Beaune

Le cœur de cette croissance se situe clairement dans l’agglomération dijonnaise, dont les communes périphériques attirent toujours plus de nouveaux habitants. Cela se traduit visuellement par des zones en rose sur la carte de l’Insee, signe d’une évolution démographique positive. La ville de Dijon, ses faubourgs ainsi que certains axes structurants (vers Beaune ou Genlis) résistent bien à la tendance régionale. La cité des Ducs comptait 161 830 habitants en 2023. 

En parlant de Beaune justement, la ville a connu une nette diminution entre 2012 et 2023. Sa population est passée de 21 806 habitants à 20 352 en l'espace de neuf ans. 

 

Un recul marqué dans l’ouest du département

En revanche, l’ouest de la Côte-d’Or, à l’instar de nombreuses zones rurales de Bourgogne, continue de perdre des habitants. 

Les cantons les plus touchés sont ceux éloignés des axes routiers et des pôles économiques : des territoires où le vieillissement de la population, la désertification médicale, et le manque d'emplois freinent l’installation de nouvelles familles.

Ce déséquilibre démographique se reflète dans le solde naturel négatif (plus de décès que de naissances), partiellement compensé par un solde migratoire positif dans les zones dynamiques (notamment Dijon et alentours).

 

La BFC : une des rares régions en perte de population

La Bourgogne-Franche-Comté reste, selon l’Insee, l’une des rares régions françaises où la population diminue globalement, malgré une légère amélioration du solde migratoire. Au 1er janvier 2023, la Bourgogne-Franche-Comté comptait 2 802 670 habitants. Un nombre en baisse de 8 800 personnes sur six ans ! 

Parmi les huit départements, seuls le Doubs et la Côte-d’Or continuent de croître. En revanche, la Nièvre reste le département le plus touché, avec une perte annuelle de -0,5 %.