Les agriculteurs dénoncent la présence du loup en Côte d’Or
La présence du loup serait à l’origine de la mort de nombreuses bêtes, y compris en Côte d’Or. Les syndicats FDSEA 21 et Jeunes Agriculteurs de Côte d’Or et de l’Yonne, ainsi que le syndicat d’élevage ovin de Côte d’Or, manifestent ce jeudi devant les locaux de l’office français de la biodiversité, à Dijon.
Publié : 31 août 2023 à 12h56 par la rédaction
Ci-dessous, le communiqué des syndicats :
Entre 2018 et 2023, le nombre de loups est passé de 430 à près de 1000 individus ; le nombre de victimes est resté à un niveau très élevé : 12 000 animaux tués par an avec une augmentation depuis 2022.
En Côte d’Or et dans l’Yonne, il y a déjà plus d’une trentaine d’ovins et jeunes bovins morts depuis le début 2023, et pour lesquels la responsabilité du loup n’est pas écartée. Le seuil de viabilité démographique du loup fixé par les scientifiques à 500 loups est donc largement dépassé, alors que les éleveurs qui pratiquent le pastoralisme sont menacés d’extinction, avec toutes les conséquences induites pour l’économie des territoires. Les multiples attaques provoquent beaucoup de détresse chez les éleveurs : repli sur eux-mêmes, difficultés familiales liées à la démultiplication du temps passé à surveiller les troupeaux et à l’installation de moyens de protection, souvent inefficace et coûteuse financièrement. En marge des annonces du Groupe National Loup le 4 septembre prochain, nous demandons aux pouvoirs publics de donner les moyens aux éleveurs de se défendre dans le nouveau plan loup 2024/2029 :
Fusionner les tirs de défense (simple et renforcée) en un seul, mis en œuvre par cinq tireurs et valable pour cinq ans, dans tous les territoires de présence du loup et durant toute la campagne ; sans restriction, ni priorisation / Supprimer le plafond de destruction de 19% / Autoriser les éleveurs et les chasseurs ayant suivi une formation à utiliser des armes dotées de lunettes à visée nocturne sans obligation préalable d’éclairage du loup.
Nos territoires ne sont pas adaptés à la présence du loup, ils doivent être considérés dans leur ensemble comme non protégeables. Notre objectif reste : aucune attaque sur nos animaux d’élevage. Tant que les attaques n’ont pas cessé, les indemnisations doivent couvrir toutes les dépenses sans avance de trésorerie par les éleveurs et doivent prendre en compte la valeur réelle des animaux (génétique, cours du marché) et les pertes indirectes (avortements, etc) actuellement mal prises en considération. Ces indemnisations ne doivent pas provenir des budgets PAC ou agricoles, mais bien de ceux dédiés aux espèces protégées.