Expulsion des lycéens étrangers : nouvelle manifestation à Dijon ce jeudi

Lors de son assemblée générale en début de semaine, le collectif du lycée dijonnais du Castel a décidé de poursuivre ses actions de soutien envers les étudiants étrangers de l'établissement menacés d'expulsion. Une nouvelle manifestation dans les rues est prévue ce jeudi 18 mai.

Publié : 17 mai 2017 à 10h21 par 45

K6 FM

Lors de son assemblée générale en début de semaine, le collectif du lycée dijonnais du Castel a décidé de poursuivre ses actions de soutien envers les étudiants étrangers de l'établissement menacés d'expulsion. Une nouvelle manifestation dans les rues est prévue ce jeudi 18 mai.

Le collectif du Castel a décidé de poursuivre son mouvement de soutien envers ses étudiants étrangers. Après avoir obtenu le 9 mai dernier le réexamen de plusieurs dossiers par la préfecture, les étudiants, personnel et parents d'élèves ont décidé d'une nouvelle manifestation, cette fois-ci dans les rues dijonnaises, le jeudi 18 mai à partir de 14h. Objectif : dénoncer les violences policières qui ont émaillé leur dernier mouvement un professeur aurait été frappé à coups de matraque) et continuer à mettre la pression sur la Préfecture. Un repas solidaire sera organisé dès midi devant le Lycée avant le départ de la manifestation.

Voilà  en effet maintenant plusieurs semaines qu'une lutte s'est engagée entre la préfecture de Dijon et un collectif de personnes issues du lycée du Castel à Dijon.  Ce dernier a tenu à soutenir une quinzaine d'étudiants d'origine étrangère, scolarisés dans plusieurs lycées de l'académie, et désormais menacés d'expulsion car devenus majeurs. Ces anciens bénéficiaires de la protection de l'enfance n'ont plus les papiers d'identité suffisants, et plusieurs procédures ont été lancées à l'encontre  ces étudiants en situation irrégulière. 

« Pour l'un d'eux,  la préfecture a proposé l'examen de l'octroi d'un titre de séjour étudiant avec comme préalable le départ du reste de sa famille en Albanie. Cette proposition, qui a été soumise à la famille, nous scandalise » dénonce le collectif dans un tract. « Aujourd'hui, les institutions nous imposent un décalage insupportable. Entre le fait d'expulser nos semblables et ce que nous rabâche l'école et ses valeurs : Liberté, d'�?galité et de Fraternité que nous pouvons résumer en un article de loi, que nous lisons tous les jours dans nos salles de classe. L'article premier de la constitution de 1789 : Les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.»

De son côté, la Préfecture reste muette à nos sollicitations, invoquant la période de réserve en ces temps électoraux. 

Y.O.



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