Fin de la trêve hivernale : Plusieurs familles de Quetigny risquent l'expulsion

La trêve hivernale, qui empêche les expulsions locatives, a pris fin de 31 mars. Plusieurs familles vont vivre dans l'angoisse de l'expulsion. Exemple à Quetigny, en Côte-d'Or, où un collectif de soutien se mobilise pour trois mères de familles africaines qui risquent l'expulsion.

31 mars 2017 à 2h06 par 45

K6 FM

La trêve hivernale, qui empêche les expulsions locatives, a pris fin de 31 mars. Plusieurs familles vont vivre dans l'angoisse de l'expulsion. Exemple à Quetigny, en Côte-d'Or, où un collectif de soutien se mobilise pour trois mères de familles africaines qui risquent l'expulsion.

C'était jusqu'ici une douce pause dans une vie déjà bien mouvementée. Mais la fin de la trêve hivernale ce 31 mars va faire renaître l'angoisse et le doute chez les mauvais-payeurs. Dès le 1er avril, les propriétaires peuvent en effet faire valoir leur droit d'expulsion s'il ne reçoivent plus de loyer. Mais bien souvent, les situations sont plus complexes.

�? Quetigny par exemple, un collectif de soutien se mobilise depuis plusieurs mois pour venir en aide à trois mères de famille africaines, mais dont les enfants sont de père français, et menacées d'expulsion. « Ces femmes étaient bien intégrées, avaient un emploi et payaient leur loyer» explique Jean-Pierre Hedou, membre du collectif. « Et puis du jour au lendemain, elles ont reçu une obligation de quitter le territoire français (OQTF), et ont perdu leur carte de séjour. La préfecture estime que les papiers certifiant que les pères étaient français sont faux. Suite à ça, elles ont perdu leurs emplois et sont aujourd'hui menacées d'expulsion.»

S'il reconnaît que les situations nécessitant des expulsions sont diverses et parfois difficiles à traiter, Jean-Pierre et ses collègues du collectif ne comprend pas la réaction de la Préfecture : « Nous avons tenté de dialoguer, de demander à la préfecture d'étudier leur cas pour se rendre compte qu'elle se trompe. Mais rien n'y fait. C'est dommage de voir que, parfois, la préfecture applique à la ligne le règlement sans prendre en compte le côté humain ou le contexte.Elle interprète bien la loi comme elle le veut.»

En attendant de savoir si les expulsions seront bientôt prononcées, le collectif continue de se mobiliser : « Nous essayons de soulever des fonds pour leur permettre d'éponger leur retard de loyer, de leur trouver des logements moins chers, dans les épauler dans les démarches administratives et judiciaires... parfois, on se sent impuissants.Mais on va continuer » conclue Jean-Pierre Hedou.

Le retour des beaux-jours n'est donc pas toujours une bonne nouvelle pour tout le monde.

Yoann Olid


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