Greenpeace organise une manifestation ce samedi à Dijon

Ce samedi 24 avril dans toute la France, les militants et militantes de Greenpeace se mobilisent pour alerter les consommateurs et consommatrices du risque que représenterait une dérégulation des OGM. Un rassemblement est également prévu à Dijon. Ci-dessous le communiqué.

24 avril 2021 à 5h00 par la rédaction

K6 FM
Crédit : Archive Greenpeace

Dans le respect des règles sanitaires, le groupe local de Greenpeace Dijon mènera une action de sensibilisation dans un lieu de consommation. L’objectif : informer et alerter les citoyens et citoyennes du risque de voir arriver dans leurs assiettes des OGM et leur proposer de se mobiliser à leur tour en écrivant au président de la République et en signant une pétition demandant au gouvernement de garantir aux Françaises et aux Français le droit de manger sans OGM.

Cette journée nationale de mobilisation intervient alors que le droit des consommateurs à choisir ou non de consommer des OGM est menacé par les NBT (de l’anglais “New Breeding Techniques”), de nouvelles techniques d’édition du génome qui produisent des OGM. En effet, les lobbies de l’agrochimie font pression pour que ces nouveaux OGM puissent être utilisés pour l’agriculture tout en échappant à la réglementation sur les OGM.

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a pourtant affirmé en juillet 2018 que les produits issus de NBT relèvent bien du droit européen des OGM et que les risques associés à ces techniques étaient comparables à ceux des OGM traditionnels. Dans ce cadre, les nouveaux OGM doivent être soumis à une évaluation préalable et à une procédure d’autorisation au cas par cas, ainsi qu’à un étiquetage et une traçabilité.

Malgré la décision claire de la CJUE, puis celle du Conseil d’Etat, la France ne s’est toujours pas mise en conformité avec la justice : elle est donc aujourd’hui dans l’illégalité. Plus de 100 000 citoyen·nes ont signé une pétition inter-associative pour demander au gouvernement français de se conformer à la législation en vigueur.

L’attentisme du gouvernement français est d’autant plus inquiétant que le lobby des semenciers gagne du terrain au niveau européen et menace la législation encadrant les OGM. Sollicitée par les Etats membres au sujet d’une potentielle révision de la réglementation en vigueur, la Commission européenne va rendre un rapport le 30 avril.

« Il est urgent que la France défende dans les négociations européennes une position ferme en faveur d’une réglementation stricte commune à tous les OGM, comme exigé par la Cour de justice de l’Union européenne, commente Suzanne Dalle, chargée de campagne Agriculture chez Greenpeace France. Sans quoi, les OGM pourraient demain envahir nos champs et nos assiettes sans traçabilité, et ce au détriment de notre santé et de l’environnement ». 




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