Il n’y aura pas de marque de cassis nommée « Dijon » en Chine

Le syndicat des fabricants du cassis de Dijon menait depuis près de deux ans une action pour protéger la marque « Dijon » à l’international, et notamment en Chine, où celle-ci était menacée. Le syndicat dijonnais vient d’obtenir gain de cause. Ci-dessous le communiqué envoyé ce mardi matin.

6 avril 2021 à 8h38 par la rédaction

K6 FM
Crédit : DR

En juillet 2019, l’INAO avait averti le syndicat du dépôt, en cours, de la marque « DIJON » en français et en chinois, par une entreprise de vins et spiritueux chinois, dans la classe correspondant à ces produits. Cette démarche menaçait alors directement l’Indication Géographique « Cassis de Dijon » : des bouteilles de vin, liqueur ou autre spiritueux auraient pu alors indiquer « DIJON » sans n’avoir aucun lien avec la capitale bourguignonne, contrairement à l’indication géographique « Cassis de Dijon » qui impose notamment une fabrication sur la commune de Dijon. Cela questionnait également plus globalement la protection et l’usage commercial du nom « DIJON » en France et dans le monde. 

Fidèle à son engagement séculaire de défense de la filière mais aussi du territoire dijonnais, et avec lui, du rayonnement et de l’image de Dijon en tant que marque et destination, le Syndicat avait immédiatement décidé de saisir, aux côtés de l’INAO, le China National Intellectual Property Administration, équivalent de l’Institut National de la Propriété Intellectuelle (INPI) en France, afin de former opposition à ce dépôt. Les autorités de la Ville de Dijon et de la Métropole, immédiatement informées, avaient alors apporté leur plein et entier soutien au Syndicat dans cette démarche.

Aux termes de près de deux années de procédure, la décision rendue par l’Administration chinoise la semaine dernière accède à la demande du Syndicat et invalide la tentative de dépôt chinoise, récompensant par là-même l’action résolue des Fabricants de Crème de Cassis de Dijon.

Au-delà du cas d’espèce, cette victoire est symbolique ; elle est celle de la protection du nom du territoire en tant que marque à l’international. Elle souligne que les acteurs sont pleinement mobilisés pour empêcher toute velléité de ce type, en Europe et dans le monde. En outre, elle vient rappeler la nécessité d’une veille juridique constante, telle que celle engagée par le Syndicat, et d’une forte réactivité en cas de menaces potentielles. 




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