Les hommages sont unanimes après la mort de Robert Poujade

Après l’annonce ce mardi soir du décès de l’ancien maire de Dijon, Robert Poujade, de nombreuses réactions de personnalités politique se sont succédé.

15 avril 2020 à 7h00 par Fabrice Aubry

K6 FM
Robert Poujade avait �t� maire de Dijon de 1971 � 2001
Crédit : Twitter Michel Barnier

Parmi les réactions, on notera celle de celui qui lui a succédé en 2001 à la mairie de Dijon, à savoir l’actuel maire, François Rebsamen :

« J'apprends avec tristesse, tout comme les Dijonnaises et les Dijonnais, la disparition de celui qui a été leur maire pendant 30 ans, de mars 1971 à mars 2001. Il fut 8 fois élu député et Président du conseiller général et créa en 1971, à la demande de Georges Pompidou, le premier ministère de la protection de la nature et de l'environnement qu'il qualifia dans un livre de "Ministère de l'impossible".

La longévité de Robert Poujade est remarquable dans l'histoire politique locale. Je voudrais saluer la mémoire d'un homme qui aimait notre ville du plus profond de son cœur et avec qui je nouais des relations cordiales, fondées sur l'estime et le respect mutuel. J'adresse mes sincères condoléances à sa famille ainsi qu'à ses proches. Un hommage de la Ville lui sera bien évidemment rendu après le confinement. »

 

Nous avons ensuite reçu la réaction du conseiller Laurent Bourguignat : 

« Il a été un grand Maire, un bâtisseur, soucieux d’équiper la ville et de préparer son passage à l’an 2000. Le livre « Le passage du siècle », publié en 2007, lui a permis de revenir sur sa vision de notre ville et trois décennies de réalisations.

Il défendait ce qu’il appelait un « développement contrôlable », qui préfigurait finalement ce qu’est aujourd'hui le développement durable, avec la recherche d'une qualité urbaine, une vraie place pour la verdure, un lien entre l'économie et le social. Aimant rappeler qu’il a imposé le logement social au cœur de ville, il portait une attention constante aux plus faibles et veillait à ce qu’il appelait le « Dijon des faubourgs ».

Proche de Georges Pompidou, il fut le premier Ministre de l’Environnement de l’histoire de la République. On lui doit par exemple le Conservatoire du Littoral. Il a d’ailleurs refusé ensuite plusieurs autres portefeuilles ministériels pour se consacrer aux Dijonnais et « leur destin collectif ». Homme de lettres et de culture, professeur au Lycée Carnot, il s’était notamment passionné pour l’œuvre de Malraux.

A titre personnel, je mesure l’honneur de l’avoir côtoyé et d’avoir reçu un peu de sa confiance. »

 

La fédération des Républicains de Côte d’Or, par la voix de François-Xavier Dugourg, lui a également rendu hommage : 

« Robert Poujade a profondément marqué l’histoire de notre mouvement, de la ville de Dijon, de notre Département, mais aussi de notre pays. Les militants de notre famille politique, ses compagnons, se souviennent qu’il est resté toute sa vie fidèle aux valeurs du Gaullisme. Militant dès l’âge de 18 ans, il aura gravi tous les échelons locaux puis nationaux de notre formation politique, pour atteindre le plus haut niveau de responsabilité. Robert Poujade a présidé notre Fédération départementale pendant de longues années et a occupé les fonctions de Secrétaire Général de l’UDR. Robert Poujade restera dans le souvenir des Dijonnais et des Côte-d’oriens comme un homme politique emblématique, aux idées visionnaires. Il a modernisé la capitale des Ducs de Bourgogne en engageant des projets d’urbanisme structurants, à l’image de l’Auditorium, du Palais des sports, du Conservatoire régional de musique, de la Rocade de Dijon, du secteur sauvegardé, de la Toison d’Or, du port du canal, de la coulée verte … Notre ville et notre département lui doivent beaucoup. »

Voici également la réaction de Colette POPARD, Présidente du groupe des Forces de Progrès Conseillère départementale de la Côte-d'Or : 

Homme politique ayant traversé le XX° siècle, Robert Poujade a lié son destin politique à celui de Dijon et de la Côte-d'Or. Durant une carrière politique hors-norme, il consacra sa vie au service de ses concitoyens. Robert Poujade avait une haute estime de la démocratie. S'il était ferme sur ses convictions conservatrices, il savait écouter et respecter ses opposants. Le débat démocratique était pour lui essentiel à la défense de la République et je salue cet engagement qui n'a jamais failli. Homme de culture et de lettres, il permit à notre capitale régionale et à notre département de relever de nombreux défis au cours du siècle passé. Je m'associe à la peine des dijonnaises et dijonnais et des côte-d'oriennes et côte-d'oriens, et j'adresse à sa famille mes plus sincères condoléances. 

 

D’autres réactions se sont succédé sur les réseaux sociaux comme celles d’Alain Houpert, de François Sauvadet ou encore de Michel Barnier : 




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