UMIH21 : « Notre avenir repose sur un équilibre entre tradition et innovation »
Le président de l’UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie) en Côte-d’Or a prononcé ses vœux ce matin. Durant son discours, Lionnel Petitcolas est revenu sur les défis qui attendent les professionnels de la restauration et de l’hôtellerie pour l’année 2025.
Publié : 22 janvier 2025 à 17h00 par Lukas Dutaud
/medias/MjaNPwYemg/image/DSC_0636_modif1737556644492.jpg)
Ce mercredi, Lionnel Petitcolas prononçait ses vœux pour la nouvelle année. Le nouveau président de l'UMIH21, en poste depuis le 29 avril 2024, ayant succédé à Patrick Jacquier, a précisé les défis qui attendent les membres de l'Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie en Côte-d'Or.
Les combats contre « la concurrence déloyale » continuent
L’organisme compte bien continuer à lutter contre « toutes formes de paracommercialisme ou de concurrence déloyale ».
En novembre 2024, la loi Le Meur vient renforcer la régulation des meublés de tourisme (tels que les AirBnb), grâce à de multiples mesures. Parmi elles, une nouvelle réforme fiscale, un DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) obligatoire, des compétences élargies pour les maires, un enregistrement obligatoire en mairie, et la possibilité, pour les communes, de réduire la limite légale de jours de location par an. Cette récente nouvelle « sonne comme une victoire » pour le président de l’UMIH21, avant d’ajouter que c’est à eux maintenant « de convaincre les communes concernées d’appliquer au plus vite ce texte pour une meilleure régulation des meublés de tourisme ».
Lionnel Petitcolas est également revenu sur les titres-restaurant, critiquant « la dérogation permettant de les utiliser pour faire ses courses dans les supermarchés » tout en ajoutant que « ce sont quelques 580 millions d’euros au niveau national qui échappent à nos établissements avec toutes les conséquences que l’on imagine en termes d’activité et d’emplois ».
« Il nous faut intégrer cette modernité à nos fondamentaux »
Pour cette nouvelle année, l’organisme souhaite accompagner ses adhérents « sur la voie de l’innovation et de la modernité » en passant notamment par l’innovation sociale, écologique et technologique : « l’avenir de notre profession repose sur un équilibre entre tradition et innovation ».
Le président de l’UMIH21 vient ajouter que « ces évolutions ne doivent pas faire peur », et que « au contraire, elles doivent être vues comme des opportunités d’enrichir les pratiques ».
« Il nous faut intégrer cette modernité à nos fondamentaux sans jamais perdre de vue ce qui fait la singularité de nos métiers : l’authenticité d’un accueil chaleureux, le plaisir de faire découvrir un plat, un vin, une atmosphère unique et le respect du client et des traditions, mais aussi des évolutions du monde dans lequel nous vivons » vient conclure l’ancien vice-président général.
Une année passée avec « son lot de contrariétés »
Lionnel Petitcolas est également revenu sur l’année 2024 et « son lot de contrariétés pour l’économie en général et pour le secteur en particulier ». Tout en faisant la liste des difficultés rencontrées durant les 12 derniers mois : « défaillances d’entreprises en hausse de 20%, perspectives de hausse du coût du travail, annonces de diminution des aides à l’apprentissage et un soudain ralentissement de l’activité de nos établissements en fin d’année ».
Malgré ces difficultés, le président est cependant revenu sur un été marqué par « un tour de France avec trois étapes dans notre département, un tourisme dynamique et la parenthèse enchantée des jeux olympiques et paralympiques ».