Vaccination contre les HPV : la ligue contre le cancer s’attaque aux disparités
Responsable de 6 400 cancers chaque année en France, le papillomavirus humain (HPV) concerne autant les femmes que les hommes. Pourtant, ces cancers pourraient être évités, à l’âge adulte, grâce à une vaccination dès l’adolescence. Alors que la couverture vaccinale reste insuffisante, la ligue contre le cancer se mobilise pour atteindre l’objectif de 80 % de jeunes vaccinés d’ici 2030.
Publié : 4 mai 2025 à 7h00 par la rédaction
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Face aux disparités de vaccination contre le papillomavirus humain (HPV), la Ligue contre le cancer s’attaque de front aux inégalités qui freinent la population à se faire vacciner. Si une fille de 15 ans sur deux (54,6 %) et un garçon sur quatre (25,9 %) ont reçu une première dose, la couverture vaccinale est en réalité très inégale d’un territoire à l’autre. En métropole, Provence-Alpes-Côte-d’Azur (46,6 %), l’Île-de-France (45,8 %) et la Corse (45,5 %) sont les trois régions où la vaccination (au moins une dose, chez les filles) est la plus faible. Pour les DROM, la Guyane (29,3 %), La Réunion (24,4 %) et la Martinique (21,9 %).
Ces disparités freinent la France dans son objectif de 80 % de couverture vaccinale d’ici 2030, objectif essentiel pour limiter la propagation des HPV et le développement des cancers associés. Car HPV est un virus particulièrement contagieux. Ces infections, par contact de peau à peau, de peau à muqueuse ou de muqueuse à muqueuse, sont à l’origine de 6 400 cancers par an (col de l’utérus, vagin, vulve, pénis, anus et oropharynx). Femmes et hommes sont donc concernés par les cancers HPV. Les cancers HPV se forment généralement à l’âge adulte, d’où l’importance de la vaccination dès l’adolescence pour éviter l’infection et la propagation du virus. Les cancers HPV font ainsi partie des 40 % de cancers évitables.