La grève se poursuit au CHU de Dijon

Le personnel gréviste du CHU de Dijon demande encore davantage de moyens, notamment le recrutement de brancardiers et d’aides-soignants. Ci-dessous le communiqué du Syndicat CGT du CHU.

10 février 2020 à 17h36 par la rédaction

Crédit : Photo dillustration K6FM

Les attentes des équipes portent surtout, désormais, sur la sécurité du service (sécurisation des entrées et présence des agents de sécurité) ainsi que sur deux postes soignants : un poste de brancardier et un poste d’aide-soignant. Ces deux derniers postes visent à accroitre la sécurité et améliorer la prise en charge du patient.


À l’heure actuelle, l’attente des patients est aggravée à certains moments par le manque de brancardage ; dans d’autres cas, des brancardages urgents doivent être faits par des infirmiers ou des aides-soignants qui manquent alors à leurs tâches, ayant pour effet de ne pas offrir au patient une réponse rapide en terme d’accueil par exemple, ou ne permettant pas d’assurer la continuité de la surveillance pour d’autres.


Le poste d’aide-soignant vise à soulager les accueils en cas de pics d’admissions et à assurer le complément des prises en charge médicales, tels que la distribution de repas ou les soins corporels (comme les toilettes et les changes, il n’est pas admissible que des personnes, parfois agées, restent souillées pendant plusieurs heures sur un brancard sans être changées ou accompagnées aux toilettes faute de bras).


La balle est actuellement dans le camp de la direction qui doit se positionner sur ces demandes. Les personnels, en grève à 100% sont assignés et assurent toujours avec le même professionnalisme l’accueil des patients. Cette grève, dans l’objet même de ses revendications est, avant tout, une lutte pour une meilleure prise en charge des patients à travers leur sécurité, leur dignité et le minimum de confort.


Les personnels refusent de se sentir coupables ou complices d’une forme de maltraitance qui soit liée à des contingences budgétaires, le CHU autant que l’Agence Régionale de Santé doivent avoir une vision réaliste de la situation et agir en conséquence ; la réflexion sur le long terme pour le désengorgement des services d’urgences est nécessaire mais ne peut constituer la réponse à la difficulté actuelle qui nécessite des mesures immédiates.


Communiqué du Syndicat CGT du CHU