EELV Côte-d'Or se fâche tout rouge contre le ministre de l'agriculture

Le groupe regrette "la vision obsolète, hors-sol et à contre-courant du ministre de l'agriculture pour la Côte-d'Or"

12 avril 2023 à 8h15 par Rédaction

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Crédit : EELV

Alors que la prochaine Loi d’Orientation Agricole (LOA) et en cours d’élaboration, le ministre de l’agriculture Marc Fesneau est venu dernièrement à Pouilly-en-Auxois, en exposer les grands axes.

Lors des échanges avec les agriculteurs et certain-es élu-es, il est apparu - malgré l'urgence – que l’adaptation au changement climatique, avec les enjeux de la préservation de la ressource en eau ou encore l’interdiction des pesticides de synthèse préconisée par l’ANSES (comme le S-métalochlore, délétère pour la santé) ne font pas partie des axes prioritaires.

Pour le ministre et le gouvernement, l’approche agro-industrielle reste la base d’un modèle qui conduit pourtant à l’impasse : captation de la ressource au détriment du respect du cycle de l’eau ; baisse de la biodiversité ; pollutions de l’air, des sols et de l’eau ; impacts en termes de santé publique ; concentration des exploitations au détriment de la création d’emplois ; financiarisation des productions au même titre que des produits marchandisés détournant la vocation première de l’agriculture : permettre et assurer le besoin essentiel de l’alimentation pour toutes et tous.

Tout ceci va à l’encontre d’une agro-écologie, paysane, respectueuse de l’environnement et de la biodiversité pour des productions alimentaires de qualité et qui a pourtant déjà fait ses preuves.

Ainsi, le ministre de l’agriculture a justifié la création des bassines et la pérennisation de l’usage du S- métalochlore pointant la responsabilité de l’Union Européenne. Rappelons que la France reste le 1er pays de l’UE bénéficiaire de la PAC avec plus de 10 Mds d’€/ an. Elle a donc les moyens et les leviers pour contribuer aux alternatives pour la sortie des pesticides.

Le ministre a raté sa visite en Côte-d’Or. En effet, notre territoire est riche de pratiques portées par des producteurs soucieux de l’environnement, de la qualité alimentaire et gustative de leurs produits, soucieux de contribuer à une économie locale et régionale créatrice d’emplois. C’est ce cap clair qu’il s’agit d’amplifier et de soutenir à tous les échelons.

La Côte-d’Or pourrait ainsi devenir une base exemplaire pour une agriculture qui lie les habitant-es, leur territoire, les paysages et la biodiversité.

 

Communiqué de presse




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