Sécurité : la Côte-d’Or dresse un premier bilan positif de son plan d’action

Six mois après la mise en œuvre du Plan d’action départemental de restauration de la sécurité du quotidien (PADRSQ), la préfecture de la Côte-d’Or dresse un premier bilan encourageant. Moins de cambriolages, de vols, et une lutte renforcée contre le trafic de stupéfiants sont à noter.

Publié : 23 septembre 2025 à 12h00 par
Léon Charpenay - Redacteur Web

Pigiste

La préfecture de Côte d'Or a présenté son bilan de son plan sécurité instauré en février.
La préfecture de Côte d'Or a présenté son bilan de son plan sécurité instauré en février.
Crédit : Préfet 21

Six mois après son lancement en février dernier, le Plan d’action départemental de restauration de la sécurité du quotidien (PADRSQ) affiche des résultats tangibles en Côte-d’Or. Le dispositif, piloté par la préfecture et déployé avec l’ensemble des forces de sécurité intérieure, se veut à la fois opérationnel et partenarial. Objectif : reconquérir la tranquillité publique par une action ciblée et coordonnée sur le terrain.

Une délinquance en recul

Le premier constat dressé par la préfecture est sans appel : la Côte-d’Or reste un département structurellement moins touché par la délinquance que la moyenne nationale. En 2025, on y dénombre 13,02 atteintes aux biens pour 1 000 habitants, contre 16,07 en France. Même tendance pour les atteintes à l’intégrité physique (5,95 pour 1 000 habitants contre 7,87 au niveau national).

Et les chiffres du premier semestre confirment cette dynamique : les atteintes aux biens reculent de 3,6 % (contre -1,6 % en France) et les cambriolages baissent de 7,4 %. D’autres indicateurs sont également orientés à la baisse : vols liés aux véhicules (-15,1 %), destructions et dégradations (-5,1 %), vols sans violence (-3,2 %) ou encore menaces et chantages (-7,3 %). Seule ombre des chiffres avancées par la préfecture : les violences sexuelles, en hausse de 20,4 %. Soit bien au-dessus de la moyenne nationale, qui est de +8,3 %.

Stupéfiants : intensification de la lutte sur tous les fronts

La lutte contre le trafic et la consommation de stupéfiants constitue l’un des piliers du PADRSQ. Et les résultats sont là selon les chiffres :

  • 1 567 opérations menées au 1er semestre (+24 % par rapport à 2024)

  • 15,2 millions d’euros de produits saisis (+30 %)

  • 1 498 kg de drogues interceptées

  • 308 interpellations pour usage et revente (+32,7 %)

  • 13 armes à feu et 45 armes blanches saisies

Particulièrement ciblé, le quartier des Grésilles à Dijon a vu la mise en place d’un Groupe local de traitement de la délinquance (GLTD), avec des résultats probants : 9 interpellations et une multiplication des saisies. Le numérique n’est pas en reste avec 15 enquêteurs infiltrés sur les plateformes en ligne. Les douanes ont également renforcé les contrôles routiers et postaux (49 dépôts logistiques inspectés).

Une présence de terrain renforcée

Le renforcement du maillage territorial s’est traduit par une hausse significative des patrouilles, en ville comme à la campagne, dans les établissements scolaires, les transports ou encore les zones viticoles. Résultat : 635 actions coordonnées en 2025 (+8,5 %), 27 interpellations pour rodéos motorisés (contre 18 en 2024), et une baisse notable des vols à la roulotte (-24,2 %).

La vidéoprotection continue de se déployer avec 99 communes équipées, dont Dijon et Chenôve, reliées au centre de commandement de la police nationale. Beaune est en cours de raccordement.

Une coordination renforcée entre tous les acteurs

L’une des réussites majeures du PADRSQ tient à sa logique partenariale. L’État collabore étroitement avec les collectivités, les associations, les bailleurs, les établissements scolaires, les entreprises, les polices municipales et la justice. Des opérations conjointes ont ainsi été menées dans les transports (notamment avec Divia Mobilités), sur les autoroutes ou encore dans les zones sensibles comme la place Galilée à Dijon.

Le plan s’articule aussi autour de la prévention : 550 consommateurs de stupéfiants ont reçu des amendes forfaitaires, et 156 actions ont été menées dans les collèges et lycées. Des initiatives originales, comme le concours « Stop aux mythos » ou la semaine « Ma bulle » à Chenôve, visent à éloigner les jeunes des réseaux criminels.

Sur le volet des violences intrafamiliales, l’expérimentation du « Pack nouveau départ » permet un accompagnement plus réactif et coordonné des victimes. 150 professionnels ont déjà été formés à ce dispositif, qui mobilise un réseau large de partenaires (CAF, Conseil départemental, justice…).

Des évolutions positives qui, selon le préfet de Côte-d'Or Paul Mourier "sont à mettre au crédit des policiers, gendarmes, douaniers qui traduisent concrètement l’ambition du PADRSQ sur le terrain", et ajoute que "notre action est résolue, déterminée et se poursuivra".