L'Opéra de Dijon vous invite en Italie pour sa première de la saison

C'est une invitation à se projeter en Italie que propose l'Opéra de Dijon pour sa première de la saison : deux classiques du répertoire italien, à savoir Cavalleria rusticana et Pagliacci. Deux opéras courts mais intenses, joués ensemble du 5 au 9 novembre, dans une mise en scène actuelle et percutante.

Publié : 15 octobre 2025 à 19h00 par
Léon Charpenay - Redacteur Web

Pigiste

Pour lancer sa nouvelle saison, l’Opéra de Dijon offre des grands classiques du répertoire italien.
Pour lancer sa nouvelle saison, l’Opéra de Dijon offre des grands classiques du répertoire italien.
Crédit : Opéra de Dijon

À l’Opéra de Dijon, la saison s’ouvre sous le signe du vérisme italien avec "Cavalleria rusticana" et "Pagliacci", deux opéras courts mais saisissants, portés par une mise en scène contemporaine et engagée.

Du 5 au 9 novembre, l’Auditorium de Dijon vibrera au rythme des passions italiennes avec un diptyque emblématique du répertoire lyrique : Cavalleria rusticana de Pietro Mascagni et Pagliacci de Ruggero Leoncavallo. Deux œuvres parmi les plus puissantes de l’opéra italien, réunies depuis plus d’un siècle pour ne faire qu’une soirée d’émotion brute.

Vérisme et modernité en miroir

Portées par la mise en scène réaliste de Silvia Paoli, ces deux tragédies explorent les zones marginales de la société contemporaine. Fini les villages pittoresques du XIXe siècle : ici, c’est une banlieue italienne abandonnée, sale, dure, où les exclus tiennent lieu de héros tragiques. "Le peuple est sur scène et cette scène est un miroir de la salle" explique la metteuse en scène. Une vision profondément humaine qui restitue l’âme du vérisme, ce courant artistique qui a fait entrer la réalité et les émotions brutes dans les théâtres lyriques.

Deux chefs-d'œuvre intenses

Dans Cavalleria rusticana, l’amour et la jalousie s’entrechoquent sous le regard d’une Madone moderne incarnée par l’actrice Giusi Merli. Ce court opéra, célèbre pour son intermezzo orchestral utilisé dans Le Parrain III, dépeint un drame amoureux et social sur fond de Pâques.

Pagliacci, quant à lui, brouille les frontières entre théâtre et réalité. Un clown (Canio) apprend l’infidélité de sa femme et finit par se perdre dans le rôle qu’il incarne sur scène. La célèbre aria "Vesti la giubba" illustre à elle seule l’intensité émotionnelle de l’œuvre.

Ces deux ouvrages seront dirigés par Débora Waldman, cheffe associée de l’Opéra de Dijon, à la tête de l’Orchestre Dijon Bourgogne, accompagné des chœurs de l’Opéra de Dijon, de l’Opéra Orchestre national Montpellier, et de la Maîtrise de Dijon. Le plateau vocal réunira notamment Tadeusz Szlenkier dans le double rôle de Turiddu et Canio, Anaïk Morel en Santuzza, et Galina Cheplakova en Nedda.

Une programmation pensée pour tous les publics

En marge des représentations, plusieurs événements sont organisés pour favoriser la rencontre avec le public :

  • Rencontre avec Jean Mallard, illustrateur de la saison, le 5 novembre à 19h

  • Soirée étudiante le même soir à 20h, avec rencontre et tarif préférentiel

  • Atelier enfants pendant la représentation du 9 novembre à 15h

  • Atelier famille couture, autour de l’univers de l’opéra, le 11 octobre à 14h30

📅 Infos pratiques :

  • Dates : 5, 7 et 9 novembre 

  • Lieu : Auditorium de l’Opéra de Dijon

  • Tarif : de 5,50 € à 65 €

  • Durée : 3h avec entracte
    👉 Réservations : opera-dijon.fr