Nouvelle manifestation à Dijon : les syndicats se plaignent de la modification du parcours

Alors qu’une nouvelle manifestation contre la réforme des retraites a lieu ce jeudi après-midi à Dijon, l’intersyndicale s’est plainte ce matin de la modification par la préfecture du parcours initialement prévu. Ci-dessous le communiqué.

6 février 2020 à 11h16 par la rédaction

K6 FM
Crédit : Archive K6FM

« Une nouvelle fois, malgré ses alertes à la préfecture, l’intersyndicale ne peut que de déplorer l’attitude de la Préfecture qui modifie, une nouvelle fois de manière unilatérale et arbitrairement le parcours déposé par les organisations syndicales de Côte d’Or pour la manifestation du 6 février 2020. Au motif que la cité judiciaire et son quartier serait un quartier « sensible » voire impossible à sécuriser, elle a donc refusé de valider la fin du parcours que nous projetions d’emprunter, à savoir le boulevard Clémenceau et la place Jean Bouhey à Dijon. Or ces endroits sont hautement symboliques pour nos objectifs de mobilisation, à savoir obtenir le retrait de la réforme des retraites. En effet, place Jean Bouhey se trouve la Chambre de Commerce et d’Industrie, lieu patronal emblématique. Or le patronat figure justement parmi les soutiens les plus fidèles à Emmanuel Macron lequel défend avec zèle ses intérêts. Autre lieu symbolique de notre lutte, la cité judiciaire, où le personnel qu’il soit juge ou avocat est également vent debout contre cette réforme injuste et illégitime. Les avocats ont d’ailleurs une nouvelle fois voté la reconduction de leur grève opposée à la réforme ce mardi ! C’est donc pour saluer leur lutte que la manifestation se proposait de passer devant la cité.

Faut-il rappeler que ce parcours n’est pas nouveau ; il a même été emprunté il y a juste un an en pleine crise des gilets jaunes. Il avait été autorisé par les mêmes qui aujourd’hui nous le refusent. Gilets jaunes et syndicats avaient ainsi convergé ce 5 février 2019 une première fois en nombre et aucun incident n’avait été à déplorer.

C’est donc bien par pure provocation et pour défendre un système capitaliste imposant des réformes injustes rejetées par une majorité de syndicats et de la population que la Préfecture de Côte d’Or se permet d’amputer l’exercice de notre droit démocratique. Au service d’un Etat autoritaire et aveugle, la Préfecture et ses forces de répression protègent donc bien les intérêts des plus riches en espérant empêcher par la force l’expression majoritaire de la population dans les lieux où elle prend tout son sens. Pour qu’il devienne réellement au service de l’intérêt général, il est décidément temps de changer de système. »

Communiqué de l’Intersyndicale 




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