Une centaine de Nancéiens sont à Dijon pour réfléchir à l'architecture de la ville

Dijon accueille depuis ce lundi 20 octobre une centaine d’étudiants architectes venus de Nancy. Dans le cadre de la Semaine Architecture et Patrimoine, ces jeunes talents investiront plusieurs sites emblématiques de la métropole pour imaginer leur transformation future.

Publié : 21 octobre 2025 à 9h12 par Quentin Toneatti

Une centaine d'étudiants de Nancy sont à Dijon depuis lundi pour analyser son architecture.
Une centaine d'étudiants de Nancy sont à Dijon depuis lundi pour analyser son architecture.
Crédit : K6FM

Depuis ce lundi 20 octobre et jusqu'à ce vendredi 24 octobre, la métropole de Dijon accueillera une centaine d’étudiants de l’École nationale supérieure d’architecture de Nancy (ENSAN) dans le cadre de la Semaine Architecture et Patrimoine. Cet événement pédagogique, organisé chaque année depuis 2004, invite les futurs architectes à explorer le dialogue entre création contemporaine et préservation du patrimoine bâti.

Une immersion au cœur du patrimoine dijonnais

Inscrite dans la maquette pédagogique de l’ENSAN, cette semaine intensive permet aux étudiants de troisième année de licence de se confronter à une situation réelle d’intervention urbaine. "Cet exercice en immersion projette les villes, leurs quartiers, leurs îlots, leurs édifices vers un potentiel avenir dessiné par des étudiantes et étudiants, futurs architectes", précise l’école.

Depuis 2016, cette démarche est déployée en Bourgogne-Franche-Comté avec le soutien de la DRAC régionale. Après des étapes à Besançon, Montbéliard, Dole, Nevers, Belfort, Auxerre ou Gray, puis un retour à Nancy en 2024 pour les 20 ans de l'événement, Dijon accueille à nouveau cette expérience, huit ans après sa première édition en 2017.

Une semaine d’ateliers pour imaginer le futur

Durant cinq jours, les étudiants seront immergés dans le territoire dijonnais. "À travers une journée de visite, les élèves analyseront les formes urbaines, l'histoire, observeront l'architecture, les paysages urbains et quelques sites spécifiques en devenir." Ces observations nourriront leurs réflexions et propositions architecturales.

Les sites retenus pour cette édition sont :

  • La redoute de Saint-Apollinaire (allée Seré de Rivière)

  • Le musée d’Histoire naturelle (1 avenue Albert 1er)

  • La maison éclusière (boulevard Jean-Jaurès)

  • Le site de Sainte-Chantal (16 avenue Gustave Eiffel)

  • La Bourse du travail (17 rue de Transvaal)

En ateliers, les étudiants devront "proposer une programmation ainsi que les esquisses d'un projet architectural et urbain", à partir des sites choisis.

Un projet pédagogique à valeur territoriale

L'objectif est aussi de nourrir la réflexion locale. "La ville devient un véritable laboratoire de recherche partagé entre étudiants, enseignants, architectes et acteurs locaux", souligne l’ENSAN. Une mise en situation qui permet de relier formation et enjeux concrets de territoire, tout en apportant un regard neuf aux collectivités.

Sur le plan politique, ces travaux constituent une matière précieuse : "Les travaux des étudiants offrent aux élus de nouvelles réflexions sur des projets architecturaux et urbains avec un regard neuf porté par de futurs professionnels."

Une méthodologie rigoureuse et partagée

La semaine suit une méthodologie bien établie, organisée en quatre grandes étapes :

  1. Observation, analyse, compréhension du lieu et de l'architecture

  2. Recherche de références et élaboration d’un programme

  3. Construction des bases du projet

  4. Production écrite et graphique (plans, croquis), avec une restitution orale devant un jury participatif

Cette approche collaborative reflète selon l'école nancéinne l'une de ses caractéristique : "Aujourd'hui encore, l'école d'architecture de Nancy est l'une de celles qui proposent la plus riche maquette pédagogique en matière d'enseignement concernant les interventions dans l'existant."