Une commission d’enquête sur le narcotrafic s’est déplacée à Dijon

Créée en novembre 2023, la commission d’enquête du Sénat sur l’impact du narcotrafic en France et les mesures à prendre pour y remédier continue ses travaux. Elle s’est rendue hier, jeudi 15 février, à Dijon et au Creusot.

16 février 2024 à 17h50 par la rédaction

La commission d’enquête a fait le point avec les acteurs de terrain sur l’état du trafic.
La commission d’enquête a fait le point avec les acteurs de terrain sur l’état du trafic.
Crédit : Photo d'illustration K6FM

Le président Jérôme Durain (socialiste, Saône-et-Loire) et le rapporteur Etienne Blanc (Les Républicains, Rhône) ont rencontré ceux qui sont en première ligne face aux trafics : les élus locaux, les forces de sécurité intérieure et les magistrats.

Forte du constat de l’extension du narcotrafic partout sur le territoire, y compris dans des villes ou des zones jusqu’à présent épargnées et jusque dans les territoires ruraux, la commission d’enquête a fait le point avec les acteurs de terrain sur l’état du trafic en Côte-d’Or et en Saône-et-Loire. Elle s’est intéressée en particulier à l’impact du phénomène sur la vie quotidienne des habitants, à l’aggravation des violences liées au narcotrafic – avec la banalisation des atteintes aux personnes et de l’utilisation d’armes lourdes – et à l’efficacité de la chaîne pénale.

Elle s’est interrogée, aussi et surtout, sur la mise à niveau de la réponse publique face à des narcotrafiquants « de plus en plus puissants, de plus en plus adaptables et de plus en plus dangereux ».

« Alors que l’État paraît aujourd’hui dépassé par les trafics, en dépit de la mobilisation sans faille des agents publics (magistrats, policiers, gendarmes, douaniers...) et des élus locaux, et alors que la commission d’enquête a identifié au cours de ses travaux des failles importantes, les annonces récentes du Gouvernement ne sont pas à la hauteur des enjeux. » La commission d’enquête a donc travaillé, au cours de son déplacement, à identifier les solutions permettant de rénover en profondeur la lutte contre le trafic de stupéfiants : « l’État doit désormais admettre la vraie nature du narcotrafic qui, non content d’être une source majeure d’insécurité, s’apparente de plus en plus à une menace pour les intérêts fondamentaux du pays. »

Le rapport de la commission d’enquête sera rendu public au mois de mai 2024.




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