Une soirée jugée d’extrême droite ce mardi à Dijon : un syndicat appelle à la mobilisation

L’Union Syndicale Solidaires 21 lance un appel à la mobilisation devant l’Auditorium et le parc Clémenceau ce mardi 2 décembre. Motif : la « Nuit du bien commun » prévue le même soir au Palais des Congrès, et son fondateur, Pierre-Edouard Sterin, qualifié de « Saint Patron des reac’s » par Solidaires 21.

Publié : 1er décembre 2025 à 18h30 par
Léon Charpenay - Redacteur Web

Pigiste

La Nuit du Bien Commun a lieu mardi soir à Dijon, un appel à la mobilisation est lancé
La Nuit du Bien Commun à Rennes, il y a quelques semaines.
Crédit : Photo DR : Facebook Nuit du Bien Commun.

Un appel à la mobilisation citoyenne a été lancé à Dijon pour protester contre la tenue d’un événement baptisé la « Nuit du bien commun », prévu le mardi 2 décembre au Palais des Congrès. En ligne de mire : Pierre-Édouard Stérin, milliardaire français à la tête du fonds Otium Capital, présenté par ses opposants comme un mécène de l’extrême-droite.

 

« Une guerre idéologique et culturelle au service de l'extrême-droite »

L'Union Syndicale Solidaires 21 dénonce une « offensive réactionnaire » menée sous couvert de mécénat. Selon le communiqué, Pierre-Édouard Stérin, entend se servir de sa fortune accumulée grâce à Smartbox pour « mener une guerre idéologique et culturelle au service de l’extrême-droite ». C'est d'ailleurs « l'unique but des nuits du bien commun.» selon l'organisation syndicale côte-d'orienne.

L'Union Syndicale Solidaires 21 estiment que l’événement permet au « milliardaire Sterin » de « mettre en oeuvre un projet politique (PERICLES : Patriotes, Enracinés, Résistants, Identitaires, Chrétiens, Libéraux, Européens, Souverainistes.) pour ramener des associations à lui ».

 

Un appel au boycott de cette soirée

Le communiqué pointe également du doigt les effets indirects des politiques publiques sur le monde associatif. Il critique notamment le Contrat d’Engagement Républicain (CER), qui selon ses auteurs, « contraint de plus en plus les associations », créant un terreau propice à l’influence de mécènes comme Stérin, capables de remplacer des financements publics en échange d’un alignement idéologique.

Certaines associations locales sont ainsi appelées à « se ressaisir et à ne pas se rendre à la Nuit du bien commun de Dijon. », afin de ne pas être « soumises à porter des actions en lien avec une idéologie xénophobe et réactionnaire. ».

 

Double manifestation en signe de protestation

Deux rassemblements sont prévus ce mardi 2 décembre à Dijon. Le premier se tiendra au parc Clémenceau à partir de 18h, sous la forme d’un « bal populaire ». Le second, plus proche de l’événement, est prévu à l’arrêt de tram de l’Auditorium, également à 18h, pour dénoncer « le projet raciste de PERICLES. ».

« Allons dire aux patron.nes du secteur associatif de se ressaisir et de ne pas collaborer avec l’extrême-droite ! », peut-on lire dans le communiqué diffusé par l'Union Syndicale Solidaires 21.