Dermatose nodulaire contagieuse : Catherine Hervieu apporte son soutien aux éleveurs et éleveuses

Les agriculteurs continuent de se mobiliser dans le Sud-Ouest de la France et dans les Yvelines contre l’abattage total des troupeaux. Catherine Hervieu, députée Les Écologistes en Côte-d’Or, apporte son soutien aux éleveurs français et appelle la ministre de l’Agriculture à revoir sa politique sanitaire et d’élevage.

Publié : 17h00 par Thomas Nataf

Catherine Hervieu apporte son soutien aux agriculteurs via un communiqué.
Un éleveur nourrissant ses vaches.
Crédit : Photo DR : Libre

Ce mardi 16 décembre, Catherine Hervieu exprime, via un communiqué, son soutien aux éleveurs et éleveuses et appelle à repenser notre politique sanitaire. La députée du groupe « Écologiste et Social » pointe du doigt des incohérences sur la stratégie de l’abattage et exprime une liste de demande à Annie Genevard, ministre de l’Agriculture.

 

3 300 bovins abattus en l’espace de cinq mois

Depuis l’apparition du premier cas en Savoie le 29 juin dernier, plus de 113 foyers de dermatose nodulaire contagieuse ont été enregistrées à travers l’Hexagone. L’État a mis en place une stratégie basée sur : « l’abattage total des troupeaux même si un animal était malade, même si l’ensemble du troupeau était vacciné » rappel Catherine Hervieu. Une méthode qui a engendré : « l’abattage de plus de 3 000 bovins. ».

On recense aujourd’hui 3 300 bovins abattus en l’espace de cinq mois en France, soit 0,02% du cheptel français.

Ce procédé, « appliqué sans concertation », est très dur pour les éleveurs qui voient toutes leurs bêtes disparaître en « moins de 72h ». La députée côte-d’orienne ajoute que « chaque abattage est un drame humain, environnemental, social et économique, auquel s’ajoute une souffrance animale qui n’est toujours pas nécessaire. »

 

Les demandes de Catherine Hervieu à la ministre de l’Agriculture

Madame Hervieu tient tout de même à saluer les « Services de l’État, vétérinaires, éleveurs et éleveuses » qui ont permis la mise en œuvre rapide de vaccinations dans les zones affectées. Mais les récents cas dans des espaces indemnes ou dans des élevages vaccinés poussent la députée à interroger la stratégie mise en place. C’est pourquoi elle appelle « la ministre de l’Agriculture à revoir sa politique sanitaire et d’élevage, à sortir d’une logique purement marchande et à privilégier une approche de prévention et de protection. ».

Catherine Hervieu conclut son communiqué par une liste de demandes à l’égard d’Annie Genevard :

« - Concentrer les efforts sur les régions où la maladie est déjà présente ;
- Protéger en priorité les races locales menacées et les troupeaux à faible effectif ;
- Mettre fin à l’abattage total des troupeaux vaccinés, au profit d’un abattage ciblé des seuls animaux contaminés ;
- Verser des indemnités justes aux éleveurs, couvrant la reconstitution des cheptels et les pertes d’exploitation ;
- Renforcer la coopération avec nos partenaires européens pour revoir la classification de la DNC, qui n’étant pas transmissible à l’humain, ne peut être assimilée à une maladie de catégorie A ;
- Coconstruire une nouvelle stratégie sanitaire avec l’ensemble de la profession agricole, au plus près des territoires, afin de mieux anticiper et gérer les crises sanitaires qui affectent régulièrement les filières d’élevage. 
»