Municipales 2026 à Chenôve : Philippe Neyraud officialise sa candidature

À un peu plus de quatre mois de l’ouverture officielle de la campagne pour les municipales, le paysage politique de Chenôve s’éclaircit. Après la France insoumise, c’est Philippe Neyraud, conseiller municipal d’opposition, qui entre en lice. Candidat en 2020, il revient avec sa liste « Le Bon Sens, 100 % Chenôve ».

Publié : 24 novembre 2025 à 8h35 par Quentin Toneatti

Philippe Neyraud, conseiller municipal d’opposition, se présente aux municipales 2026 à Chenôve.
Philippe Neyraud, conseiller municipal d’opposition, se présente aux municipales 2026 à Chenôve.
Crédit : Phillipe Neyraud

À Chenôve, la course aux municipales de 2026 prend de l’ampleur. Après Patricia Marc pour La France insoumise il y a quelques semaines, c’est au tour de Philippe Neyraud d’annoncer officiellement sa candidature. L’actuel conseiller municipal repart en campagne après une première tentative où sa liste « Le Bon Sens à Chenôve », soutenue en 2020 par LR et LREM, avait recueilli 15 % des voix.

 

Une candidature sous le signe du renouveau

Pour ce nouveau scrutin, Philippe Neyraud se présente sans étiquette partisane, porté par une volonté de rassembler au-delà des clivages. « En mars prochain, j’aurai l’honneur de conduire la liste ‘Le Bon Sens, 100 % Chenôve’ sans l’investiture d’aucun parti », annonce-t-il, en insistant sur « la force d’un collectif déterminé à incarner un changement radical, profond et nécessaire ».

Depuis son entrée au conseil municipal, l’élu n'a jamais vraiment mâché ses mots contre Thierry Falconnet. Dans son communiqué, il dresse un bilan sévère du mandat en cours. Et dénonce une série de « promesses non tenues », « de pratiques contestables » et « un climat politico-moral affaibli ».

 

Une critique globale de la gestion municipale

Philippe Neyraud déplore notamment une démocratie locale « confisquée ». En faisant référence au référendum local de mars 2025 sur le plan de circulation rejeté à 82 % par les votants. Pour lui, cet épisode incarne « l’écart croissant entre la mairie et la population ».

Il alerte également sur la montée d’un sentiment d’insécurité et sur la détérioration du cadre de vie : « Les chiffres se veulent rassurants, mais le vécu des habitants est tout autre », écrit-il, évoquant « une tranquillité publique en recul » et « une propreté négligée ». À cela s’ajoutent ses inquiétudes face à « l’urbanisation annoncée pour accueillir 10 000 habitants supplémentaires », qu’il juge déséquilibrée.

 

Une équipe « sans étiquette » ancrée localement

Philippe Neyraud met en avant un projet « au service de tous les habitants, de toutes les générations et de tous les quartiers ». Il affirme avoir réuni autour de lui « une très large majorité d’habitants non politisés, de toutes sensibilités, unis par un seul objectif : servir Chenôve avec honnêteté, disponibilité et courage ».

Il entend ainsi redonner « souffle, transparence et confiance » à la gestion municipale, face à ce qu’il qualifie de « dérive financière risquée » : selon lui, la dette municipale pourrait passer de 18 millions d’euros en 2025 à 40 millions d’euros en 2032 si rien ne change.

Avec cette déclaration Philippe Neyraud devrait être l’un des principaux challengers pour pour succéder à Thierry Falconnet. Sa stratégie : s’appuyer sur sa notoriété acquise depuis 2020 et proposer une alternative se voulant crédible, hors des partis traditionnels. La bataille s’annonce vive dans cette commune de la métropole dijonnaise.