Sylvain Comparot : « Je voterai pour le programme défendu par Emmanuel Bichot »

Dans un communiqué envoyé ce jeudi, Sylvain Comparot, le candidat « En Marche » aux municipales à Dijon, éliminé au premier tour, indique qu’il votera pour la liste de droite d’Emmanuel Bichot au second tour.

11 juin 2020 à 15h45 par la rédaction

K6 FM
Crédit : Archive K6FM

Voilà le communiqué de Sylvain Comparot :

« Avec près de 9% des voix, notre 4e place aurait pu nous permettre de fusionner avec l’une des trois listes présentes au second tour, nous assurant ainsi une présence au sein du conseil municipal afin d’y défendre nos propositions. J’ai pourtant refusé toute idée de fusion. Je l’ai fait sans aucune hésitation, respectant ainsi l’engagement solennel pris devant les Dijonnaises et Dijonnais dès le 11 décembre 2019. Ma prise de position aujourd’hui en est d’autant plus libre qu’elle ne se confond donc pas avec un quelconque intérêt personnel.

En effet, à l’heure où les Dijonnais vont faire un choix qui engagera largement la direction que prendra notre territoire pour l’avenir, il est de ma responsabilité de candidat, mais également de citoyen engagé dans la vie de notre cité, de dire pour quel programme j’irai voter le 28 juin.

A l’évidence, je ne pourrai pas voter pour le Maire sortant François Rebsamen. Si j’estime l’homme, nos désaccords sont trop nombreux. C’est le cas, entre autres, à propos de l’absence de végétalisation du centre-ville, de la densification ou bétonisation non régulée, du dossier de l’eau, de la sûreté ou des rapports de notre ville avec ses partenaires naturels que sont notamment le département, Beaune et Dole.

C’est aussi un désaccord sur la méthode, devenue avec le temps et le cumul des mandats, moins transparente, plus autoritaire, moins participative. Enfin, n’ayant jamais caché mon soutien, à titre personnel, au président de la République et son gouvernement, je ne pourrai pas voter pour un candidat utilisant chaque conseil municipal comme une tribune contre la politique menée par la majorité présidentielle au plan national.

Nous partageons des objectifs communs avec Stéphanie Modde. C’est notamment celui d’une ville plus verte et plus participative avec ses citoyens. Pourtant, il me sera impossible de voter pour elle. Le changement des pratiques politiques est au cœur de notre projet. Où sont les changements quand une adjointe au Maire, assumant un désaccord de fond, décide de se présenter contre lui sans pour autant démissionner de ses fonctions d’adjointe ? Le changement des pratiques politiques exige de savoir perdre ses privilèges pour défendre ses convictions. Certains membres de mon équipe ont su le faire avec courage en leur temps.

Emmanuel Bichot et moi avons eu une approche de la campagne électorale bien différente, plus offensive pour lui, plus participative pour moi. Pourtant une lecture rapide de nos programmes respectifs montre, à l’évidence, qu’ils se rejoignent sur de nombreux points, notamment en matière de qualité de vie des habitants. J’apprécie les nécessaires modifications qu’Emmanuel Bichot et son équipe ont apportées à leur programme comme une augmentation plus raisonnable du nombre de policiers municipaux, des baisses d’impôts plus responsables, ou un engagement clair en faveur de la sécurisation des pistes cyclables. Fort de la confiance que nous avons acquis auprès des entreprises durant la campagne électorale, je lui demande de bien vouloir reprendre l’ensemble de nos propositions économiques. Elles permettront, dans un partenariat ville-entreprises académique, de faire front commun face à la crise économique que nous vivons. C’est pourquoi, en responsabilité, je voterai pour le programme défendu au nom de la droite républicaine par Emmanuel Bichot.

Si nous aspirons collectivement à remettre l’humain au cœur de notre ville, il nous faut plus de collaboration avec les citoyens, les associations, les entreprises et les collectivités partenaires. Il nous faut également plus de transparence, la fin de l’opacité sur les contrats. Et il nous faut enfin une lutte contre toute forme de clientélisme, véritable rebond de confiance. Tout ça demande un changement de pratiques politiques. Et pour un changement de pratiques, il faudra voter le 28 juin un changement des personnes. Je serai pour ma part au rendez-vous de notre démocratie. »

 

Le MODEM dénonce ce ralliement

Plus tard dans l’après-midi, François Deseille, Président départemental du MoDem de Côte d’Or et n°3 de la liste de François Rebsamen, s’est positionné dans communiqué :

« Le 28 juin prochain, les dijonnaises et dijonnais auront donc un choix à faire. En renouvelant leur confiance à notre liste, ils feront le choix de soutenir l’action d’un Maire et Président de Métropole qui au regard de ses expériences a su faire prendre à Dijon le chemin de la prospérité, de l’emploi, du dynamisme économique et de la conversion à une écologie concrète et non punitive.  

Face à cette liste sérieuse, d’expérience et immédiatement en action, Monsieur Bichot tente de faire oublier le bilan de ses 6 années de mandat municipal et métropolitain. Dans son obstination effrénée contre l’essor de Dijon, il n’a eu de cesse de vouloir empêcher par tous les moyens la réalisation de projets incontestablement nécessaires au développement de notre ville et de notre métropole. Via des recours abusifs, qu’il a tous perdus et qui ont coûté chers à la collectivité, via des polémiques stériles et des avis hors-sol, Monsieur Bichot a même fini par faire groupe commun avec un élu dijonnais issu du Rassemblement National.

A choisir entre la politique politicienne et l’intérêt général des Dijonnaises et des Dijonnais, Monsieur Bichot n’a eu de cesse de se ranger derrière l’inutilité et la stérilité de la politique politicienne.

Dès lors, malgré les mots faussement rassembleurs du candidat Bichot, nous les centristes, les humanistes et les démocrates de conviction n’oublions pas les excès et les fautes morales de ces 6 dernières années !

Les Dijonnaises et les Dijonnais ne méritent pas qu’un homme comme lui dirige à la destinée de notre ville et métropole. L’avenir de Dijon ne passera jamais par une complaisance avec les idées et valeurs du Rassemblement National.

Alors Monsieur Bichot, je vous le dis, les centristes, les humanistes et les démocrates  refuseront toujours de s’associer avec des hommes pactisant avec le Rassemblement National.

Le 28 juin prochain, chères Dijonnaises et chers Dijonnais, pensez d’abord à l’intérêt de votre ville. Dépassons nos étiquettes partisanes comme nous avons su le faire par le passé quand les circonstances nous l’imposaient. » 




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