Shein à Dijon : la députée Catherine Hervieu dit non à l’installation de la marque de fast fashion chinoise

Shein, le géant chinois du prêt-à-porter en ligne, s’apprête à renforcer sa présence dans la capitale bourguignonne. Après une première boutique éphémère durant l’été, la marque va bientôt occuper un stand permanent aux Galeries Lafayette de Dijon. Une implantation qui suscite l’indignation de plusieurs acteurs politiques et associatifs locaux.

Catherine Hervieu, députée écologiste de la Côte-d’Or, a réagi fermement par voie de communiqué. Elle rappelle que cette installation intervient alors que la DGCCRF (Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes) a récemment pointé du doigt des dérives extrêmement graves. Le 31 octobre dernier, l’organisme a en effet constaté la mise en vente sur Shein de produits à caractère pédopornographique, notamment des poupées sexuelles simulant des enfants.

« Une logique prédatrice sans limites »

Pour l’élue, ces révélations jettent une lumière crue sur les dérives de l’ultra-libéralisme économique porté par des plateformes comme Shein. Elle dénonce une stratégie mondiale basée sur le dumping social et environnemental, permettant à l’entreprise de poursuivre son expansion malgré les mobilisations citoyennes.

« Que des produits vecteurs de la pédocriminalité soient proposés à la vente démontre la logique prédatrice de l’ultra libéralisme économique sans aucune limite. », écrit-elle dans son communiqué. Elle rappelle que plus de 160 000 enfants sont victimes chaque année d’abus pédo-criminels, et que la commercialisation de tels produits y contribue.

Une chaîne d’approvisionnement entachée de violations des droits humains

Au-delà de cette affaire spécifique, la députée souligne des problèmes structurels bien connus chez Shein : conditions de travail indignes, exploitation massive d’enfants, de femmes, et de minorités comme les Ouïghours dans des usines à l’étranger. Elle rappelle que « la liberté de commercer ne peut s’affranchir des règles sociales et environnementales. »

Pour Catherine Hervieu, l’implantation de Shein à Dijon, comme ailleurs en France, ne peut être tolérée sans prise de responsabilité de l’État. Elle appelle donc à une réaction politique forte, au nom de la protection de la dignité humaine.

« Je demande à l’État d’agir pour mettre fin à l’implantation de Shein en France et en Europe », conclut-elle.