Emploi : hausse mesurée des inscrits à France Travail en Bourgogne-Franche-Comté

Parmi ces 231 600 personnes, 205 270 étaient tenues de rechercher activement un emploi (catégories A, B, C). La répartition se fait entre 109 260 demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A), en hausse de 0,9 % ce trimestre et de 6,7 % sur un an, et 96 020 personnes en activité réduite (catégories B et C).

Ce sont donc les inscrits totalement sans activité qui tirent la hausse vers le haut, en lien avec les évolutions réglementaires liées à la loi pour le plein emploi, mais aussi avec la conjoncture économique régionale.

Nouvelles catégories : parcours social et attente d’orientation

Depuis janvier 2025, deux nouvelles catégories ont été intégrées aux statistiques :

• La catégorie F, qui regroupe les publics en grande difficulté, engagés dans un parcours à dominante sociale.
• La catégorie G, qui concerne les bénéficiaires du RSA en attente d’un accompagnement.

En Bourgogne-Franche-Comté, 10 907 personnes sont aujourd’hui classées en catégorie F, et 24 465 en catégorie G. Ces publics, bien que suivis, ne sont pas comptabilisés dans les chiffres traditionnels du chômage.

Les jeunes particulièrement touchés

Les moins de 25 ans voient leur nombre d’inscrits bondir : +5,6 % en catégorie A ce trimestre, et +26,9 % sur un an. Les raisons sont multiples : arrivée sur le marché du travail, fin d’études, précarité des premiers contrats…

Les 25-49 ans affichent une stabilité apparente (+0,4 % sur le trimestre), tandis que les plus de 50 ans progressent légèrement (+0,5 %). Cela confirme une pression plus forte sur les jeunes générations, dans un marché de l’emploi encore incertain.

Une situation contrastée selon les départements

La dynamique régionale cache des réalités départementales diverses :

• Dans l’Yonne, les demandeurs d’emploi en catégorie A progressent de +2,8 % sur le trimestre, la plus forte hausse de la région.
• À l’inverse, le Jura reste stable (+0 %) et enregistre même une légère baisse en catégories A, B, C (-0,5 %).
• Le Doubs connaît la plus forte progression annuelle, avec +9,7 % de demandeurs d’emploi sans activité par rapport à l’an dernier.

Flux d’entrées et de sorties : des mouvements marqués

Les entrées à France Travail dans les catégories A, B, C ont progressé de 3,6 % au 3e trimestre (+37 % sur un an), un chiffre élevé qui s'explique aussi par l’élargissement des publics concernés.

En parallèle, les sorties reculent nettement (-8,2 % sur le trimestre), notamment en raison d’une baisse des radiations administratives (-1 300), des défauts d’actualisation (-740) et des fins de formation. À noter que les reprises d’emploi déclarées progressent légèrement (+90), signe encourageant malgré tout.